La conscience d'Armando

Ésotérisme

Tome 1 : Première époque

« Le destin n’est pas écrit à l’avance, il se façonne dans le présent ». 1982, une âme décide de se réincarner une dernière fois. Elle sait qu’elle peut contribuer à éliminer le cycle d’incarnations et la prison nommée terre. Elle naît sous la forme d’Armando. A 7 ans, il est confronté pour la première fois à l’univers de l’invisible. Dès lors, au fil des années, l’apprentissage de l’ésotérisme et ses expériences vécues feront resurgir le savoir qui était latent en lui. A 20 ans, il fera deux rencontres bouleversantes : deux femmes, avec qui il découvrira une partie du monde. Il reviendra changé et chargé de connaissances, concrètes et nécessaires. Sa vie ne fait pourtant que commencer.
Se déroulant sur une vie entière, ce roman en deux tomes est à mi-chemin entre le divertissement et l’enseignement pour se terminer sur un changement définitif pour l’humanité. Petit guide ésotérique loin de tout courant de pensée ou roman d’aventure de personnages attachants ? Ça sera selon votre propre parcours.

ISBN : 979-8866278558

Nombre de pages : 500 pages

Date de sortie : 09 novembre 2023

Disponible dans l'abonnement Kindle

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6 juin 1980

Tunnel, lumière, sérénité, sécurité, amour, tendresse. Est-ce la seule voie possible ? Je me souviens qu’il y en a une autre. Est-ce un piège ? Sortir ou non du tunnel ? Non, je ne dois pas y aller. Mais pourquoi pas… l’extérieur du tunnel c’est la perdition… ou peut-être pas ? Le tunnel est tellement doux, le tunnel me mènera à ceux que j’aime. Non, je vais résister, le tunnel mène à la réincarnation, le tunnel est une boucle infinie. Se souvenir de l’Ouroboros. J’ai la force de résister, la conscience de ne pas revenir. Pourtant…c’est une occasion unique. Je peux contribuer à terminer tout cela. Je prends le tunnel de lumière, je n’ai pas fini. J’y retourne une dernière fois.

7 juillet 1982, Centre hospitalier universitaire vaudois, Lausanne, Suisse

— Poussez, oui poussez Madame ! L’injonction du docteur ne paraissait pas aider Sara Bellini. Pourtant, elle poussait ou du moins il lui semblait pousser de toutes ses forces, elle désirait tellement cet enfant, le seul qu’elle avait réussi à mener à terme. Elle secoua la tête, elle ne voulait pas que ces souvenirs douloureux soient présents en son esprit lors de l’accouchement. Elle n’avait que vingt-cinq ans et sa grossesse s’était très mal passée. Elle avait dû demeurer alitée pendant cinq mois, au risque de perdre son bébé. C’était sa première et sans doute dernière chance d’avoir un enfant. Elle mit tout ce qu’il lui restait d’énergie et poussa de toute son âme et corps.

— Félicitations, Madame, c’est un garçon, dit le médecin.

Sara en pleura de joie. L’infirmière le prit dans ses bras et c’est à ce moment que la lumière ainsi que tous les appareils électriques s’éteignirent pendant une ou deux secondes avant que le groupe électrogène de la clinique ne prenne le relais. Un cri de stupeur sortit de la gorge de tous les acteurs présents. De peur, l’infirmière faillit laisser tomber le nouveau-né. Elle le rattrapa de justesse.

— Désolée, c’est la coupure de courant, j’ai été surprise, se justifia-t-elle.

Sara reprit son souffle et contempla son fils. « Bienvenue dans ce monde, Armando », pensa-t-elle.

3 août 1989, Chemin de la Tour-Grise, Lausanne, Suisse

— Maman, il y a un monsieur dans ma chambre !

Sara soupira et lâcha son journal, se préparant à recevoir Armando dans ses bras. Elle avait dépassé le stade de l’inquiétude quant aux « crises » d’Armando. Régulièrement, de jour comme de nuit, il affirmait voir des personnes dans la maison. D’abord agacée par ces délires, elle avait fini par les accepter. Son fils, à dix ans était un garçon intelligent, solitaire, enfermé sur lui-même, un peu trop par ailleurs - il n’avait pas d’amis avec qui jouer - mais qui en aucun cas essayait par tous les moyens d’attirer l’attention de sa mère. Passé le stade de la colère, puis celui de la peur, les paroles de son fils avaient réveillé en elle des souvenirs, avaient fait résonner en elle une expérience similaire. Elle s’était remémoré sa sœur, qui partageait sa chambre quand elles étaient petites et qui poussait des hurlements en pleine nuit en prétendant qu’un homme ou une femme était parfois assis sur son lit. Elle avait été punie et giflée par leurs parents, et logiquement elle avait appris à garder ça pour elle, dominer sa peur et serrer les dents, la tête enfouie sous les couvertures. Sara n’avait jamais su si c’était un jeu, un délire de provocation de sa sœur ou si elle voyait vraiment des personnes dans leur chambre. En tout cas, ce souvenir en tête, elle s’était juré de ne jamais se comporter comme ses parents. Elle avait donc essayé de parler à son fils et de le raisonner. Il lui avait semblé que c’était la meilleure chose à faire.

Armando se précipita dans les bras de sa mère en pleurant.

— J’ai fait comme tu m’as dit, maman, haleta-t-il, j’ai fermé les yeux et demandé à Dieu de me protéger, mais il est toujours là.

— Et que fait-il ? demanda sa mère avec un sourire rassurant.

Elle ne proposait plus d’aller voir dans la chambre, de toute façon, affabulations ou vérité, elle n’avait jamais rien vu. Elle avait ordonné à son fils de ne jamais plus en parler devant son père, qui de par sa culture catholique avait peur de ce qu’il ne comprenait pas et qui n’était pas explicable par la religion ou la science traditionnelle. « Il aurait peut-être réagi de la même manière que mes parents » avait-elle pensé. L’agressivité comme moyen de conjurer la peur.

— Il est assis sur mon lit et fixe le sol, répondit Armando.

— Tu as essayé de lui parler ?

L’enfant regarda sa mère, effrayé.

— Non, je veux pas, je veux qu’il parte !

— Alors, ferme les yeux et imagine qu’il va se lever et s’en aller. Tu penses très fort à ça.

Armando considéra sa mère avec une moue dubitative.

— Ah ouais ? Pour de vrai ?

— Oui.

Sara espérait de tout son cœur que ça allait fonctionner. Depuis le début des visions de son fils, elle avait cherché à la bibliothèque municipale de Lausanne des livres traitant du sujet, mais à part des ouvrages sur les exorcismes et autres possessions démoniaques (qu’elle n’avait même pas ouverts) elle n’avait rien trouvé. Elle en avait parlé discrètement à certaines de ses amies qui la renvoyaient vers des rebouteux ou thérapeutes de ce mouvement nommé New Age. Elle n’avait pas osé prendre rendez-vous chez qui que ce soit, par peur qu’on ne décèle chez son fils une « anomalie ». Son éducation catholique la poussait à craindre les démons et tout contact avec le surnaturel ne pouvait être que maléfique. Elle préférait se convaincre qu’il était dans une « mauvaise passe », un âge où sa sensibilité était trop exacerbée et lui faisait voir des fantômes.

Elle l’accompagna jusqu’à sa chambre - seul, il n’y serait jamais allé - et lui fit fermer les yeux avant d’entrer. La main tremblante elle ouvrit la porte. « Quelle idiote je fais, d’avoir peur », se reprocha-t-elle. Rien dans la pièce, bien sûr, en tout cas elle ne voyait rien. Armando, les yeux fermés, s’arrêta sur le seuil et commença à penser très fort, à imaginer, à visualiser dans sa tête, que le monsieur se levait et s’en allait.

— Partez, c’est ma chambre, au revoir, Monsieur ! dit-il à haute voix, avec un petit trémolo dans sa voix, mais l’injonction était ferme et décidée.

« Mon Dieu, pensa Sara, il y croit vraiment, ce n’est pas un jeu ». Armando ouvrit les yeux avec méfiance, la crainte au ventre de découvrir que le monsieur était toujours là. Son visage s’éclaira et il regarda sa mère avec un air de triomphe.

— Il est parti, maman !

Sa mère ravala un sanglot de soulagement (ou était-ce de tristesse de voir son fils aussi convaincu d’une illusion ?) et regarda tendrement son fils.

— Bravo, mon chéri, tu as trouvé comment les faire partir.

Dès lors, Armando ne se plaignit plus jamais d’hôtes indésirables dans sa chambre. Fut-ce parce qu’il ne les voyait plus ? Sara ne le sut jamais et libérée de cette préoccupation, elle ne questionna plus jamais son fils.

Ésotérisme

Tome 2 : Deuxième époque

En 2005, Armando et Natalia rentrent de leur long voyage qui aura duré presque une année. Changés, grandis et enrichis spirituellement, ils doivent à présent trouver leur place dans la société, car leur chemin personnel passe également par se positionner dans le monde matériel, mais tout en continuant à apprendre, enseigner et transmettre. Le temps est venu de régler leurs peurs, effacer leurs traumatismes et de se libérer au maximum de cette double prison qu’est leur incarnation et cette matrice afin d’être prêts au conflit final qui modifiera définitivement cette terre, cette dimension et donc cette fausse réalité. En 2030, aidés par 150'000 personnes, ils décideront d’affronter ce qui dirige véritablement cette terre.

Se déroulant sur une vie entière, ce roman en deux tomes est à mi-chemin entre le divertissement et l’enseignement pour se terminer sur un changement définitif pour l’humanité. Petit guide ésotérique loin de tout courant de pensée ou roman d’aventure de personnages attachants ? Ça sera selon votre propre parcours.

ISBN : 979-8866427208

Nombre de pages : 354 pages

Date de sortie : 09 novembre2023

Disponible dans l'abonnement Kindle

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20 juillet 2005, Chemin de la Tour Grise, Lausanne, Suisse

— À table, les enfants ! cria Sara depuis la salle à manger.

Armando et Natalia sortirent de la chambre et s’empressèrent de s’asseoir à table. Cela faisait deux jours qu’ils étaient revenus en Suisse et ils n’avaient pas pu considérer vivre séparés. Tandis qu’Adélaïde séjournait quelque temps encore chez Jacqueline et Benoît, Natalia s’était installée le soir même de leur arrivée chez Armando et ses parents.

— Alors, quels sont vos projets ? demanda innocemment Andrea en servant la salade.

— Trouver un travail, louer un appartement et vivre ensemble, récitèrent à l’unisson Armando et Natalia, sur le ton d’un mantra.

Sara éclata de rire devant l’air ébahi de son mari.

— Tu es toujours un peu décalé mon chéri, dit-elle affectueusement.

— Mais je ne savais pas moi, dit-il penaud.

— Pas grave, papa, c’est juste qu’on ne fait que le répéter en boucle depuis deux jours, dit Armando en riant.

— Tiens, Natalia, tu veux des polpette ? demanda Sara en désignant le plat fumant de boulettes de viande hachée baignant dans la sauce tomate.

— Oui, merci, Sara, répondit Natalia en tendant son assiette.

Armando regardait avec joie la scène. Il savait que cela ne durerait pas, cette cohabitation. Ses parents n’avaient eu aucune objection quand il leur avait demandé si Natalia pouvait venir vivre à la maison le temps qu’ils trouvent une solution pour la suite. Sara et Andrea avaient tout de suite accepté avec joie. C’était la première fois que leur fils leur présentait une fille — à part Soledad bien sûr — et ils mourraient d’envie de la connaître plus, de découvrir son passé. La voir tous les jours était une occasion rêvée. Adélaïde, Armando et Natalia avaient mis au point une version « officielle » de leur voyage qui omettait certains épisodes, comme la bile noire ou leur expérience avec les personnes à l’aura sombre. Armando attendait avec impatience de revoir Benoît pour pouvoir lui en parler.

— Quel est votre programme de ces prochains jours ? demanda Sara en engloutissant une boulette entière.

— Eh bien, après ces deux jours de repos, nous avons du pain sur la planche. Demain, nous allons chez Benoît pour dire au revoir à Adélaïde qui rentre bientôt à Paris. Après-demain, nous irons au local de « Liber Spiritu » passer la journée avec Soledad et Pierre. Le lendemain, Rolando nous invite à déjeuner à son château. Après tout cela, nous pourrons enfin chercher une solution à notre désir de vivre ici en Suisse, indépendants et libres, termina-t-il en riant.

Natalia le regarda affectueusement et lui prit la main. Sara sentit des larmes pointer aux coins de ses yeux. Elle était tellement ravie de le savoir avec quelqu'un d'aussi unique que Natalia. Elle adorait les voir se regarder tendrement, amoureux et heureux. Plus elle connaissait cette fille et plus elle l’aimait. Elle ressentait sa force, sa lumière et les sentiments qu’elle avait pour Armando. Depuis que Sara avait appris qu’elle était orpheline, elle brûlait de l’accueillir comme sa propre fille. Elle aurait donné dix ans de sa vie pour les voir vivre pour toujours avec Andrea et elle. Raisonnablement elle savait que ce n’était pas possible et elle leur souhaitait tout le bonheur du monde. Quant à Andrea, il était fier de voir à quel point Armando avait mûri en une année et il admirait la beauté et la personnalité de Natalia. « Quelle femme ! » se répétait-il. Il n’avait jamais vu une fille de cet âge aussi intelligente, forte, décidée et amoureuse. Il était vraiment content pour son fils.

21 juillet 2005, Chemin du châtaigner 3, Vich, Suisse

— Je lève mon verre à nos trois Marco Polo, à nos trois Indiana Jones, qui ont bravé les zombies de l’astral, le décalage horaire et l’infection aérienne nommée « repas dans un avion » pour pouvoir nous conter autant de récits et d’expériences. Bravo à vous trois et merci à Adélaïde de nous avoir ramené sain et sauf le couple le plus romantique depuis Roméo et Juliette !

Tous rirent et applaudirent la tirade de Benoît qui, la flûte de champagne à la main, se tenait debout devant eux.

Il avait été décidé qu’ils passeraient la journée en compagnie d’Adélaïde, avant qu’elle ne reparte à Paris.

— Merci pour votre générosité. Une fois encore, vous nous gâtez ! dit sincèrement cette dernière en saluant de son verre Jacqueline et Benoît.

Armando et Natalia firent de même en inclinant la tête.

— Tu vas tellement me manquer, ma chérie, dit Adélaïde les larmes aux yeux.

Natalia se réfugia dans ses bras et la couvrit de baisers.

— Oh, mama, j’ai si mal à l’idée de ne plus te voir tous les jours. Tu as changé ma vie, je ne pourrai jamais l’oublier.

— Nous vous rendrons visite à Paris aussi souvent que l’on pourra. L’avantage c’est qu’avec le TGV on y est en quatre heures, dit Armando.

— Sans compter que notre porte est toujours ouverte, ajouta Jacqueline. Vous venez quand vous voulez, Adélaïde.

Celle-ci les remercia d’un simple hochement de tête, mais ses yeux étaient éloquents.

— Je suis triste de ne plus vivre avec toi, ma chérie, mais je suis vraiment heureuse que tu ailles faire ta vie avec Armando. Vous avez tellement d’amour à vous donner. Je sais que l’on se verra beaucoup, mais tu vas quand même me manquer, ma fille. Et toi aussi, Armando, car partager une année entière avec vous deux, c’était du bonheur.